Thaïlande – Cambodge – Laos

Un an et demi plus tard, me revoici à Bangkok. Arrivé le soir, direction l’effervescence de Khaosan road pour se rafraichir et expérimenter un met tout particulier : les gros vers blancs frits ! J’arpente les rues de Bangkok le lendemain pour visiter le palais impérial, suivi du Wat Pho et de quelques marchés (aux poissons, aux fleurs, aux amulettes…). Alors que les médias français ne parlent que de ça depuis quelques semaines, aucune inondation n’est visible dans le centre ville. Certes le niveau du fleuve est eaux et les banlieues sont probablement sous l’eau mais le centre historique est bien sec ! Partout on retrouve des chats se reposant alors que la chaleur est écrasante, souvent miteux et poisseux, et ils sont d’autant plus nombreux près des Khlongs (canaux).

Trois jours plus tard, je retourne à Siem Reap une nouvelle fois pour visiter les temples d’Angkor. Majestueux depuis des siècles, je pourrais y retourner chaque jour. Le lever de soleil sur Angkor Vat est un moment de magie, et j’apprécie les visites en compagnie de Seung Mengkav et de Ky nim, comme l’année précédente. Ky nous emmènera d’ailleurs le deuxième jour chez son frère, cultivateur de riz, en plein milieu de la cambrousse, à quelques encablures de Bantaey Srei. On y mâchera de la canne à sucre. Le changement de décor est radical ; après Bangkok la ville bruyante, nous voici au contact de la jungle, des singes, des bufles, de la nature. Du calme.

Sur le marché, ou aux alentours des lieux de vie, les rencontres se font très fréquentes. On échange quelques mots, certains sont touchants. A chaque pas, c’est la découverte : à gauche des brochettes de rat grillé, à droite un fruit inconnu, en face une échoppe aux allures étranges. Et partout, les regards des gens, les sourires des adultes, les « hello ! hello ! » des enfants.

 

Après 3 jours passés à Angkor, direction Kratie à 10h de route de Siem Reap. Un périple assez difficile à supporter, surtout quand le karaoké cambodgien (ultra kitsh) hurle à tue-tête ! Malgré cela, on trouvera la force d’aller à 30 km de Kratie, une ville aux allures de Mogadiscio, pour prendre une barque à moteur pour approcher les derniers dauphins d’eau douce au coucher de soleil. L’expérience vaut le coup d’oeil, même si les dauphins sont peureux et ne s’approchent guère.

Le lendemain, j’enjambe un vélo pour aller visiter les villages de fermiers sur l’ile en face de Kratie. Les enfants courrent derrière moi, les habitants nous arrêtent volontiers pour discuter, ou être pris en photo.

Après avoir traversé d’ouest en est le Cambodge, je descends au sud. 10 nouvelles heures de route pour aller jusqu’à Kep, un petit bourg en bord de mer où l’on déguste de succulents crabes cuisinés au poivre. La jungle est tout autour de la ville. Ainsi, on peut approcher des singes au bord des routes ou faire quelques balades dans la jungle dense ; pour peu que l’on fasse attention où l’on met les pieds… Le lendemain, journée plage est farniente sur l’ile aux lapins (Rabbit Island).

Puis, la journée suivante, je migre jusqu’à Kampot une ville un peu plus grande où se retrouvent de nombreux expatriés, évitant Sihanouk Ville. A mobylette, puis à vélo, je me perds entre les phnom, les rizières, et les marais salants avec autant de belles rencontres, que ce soit lors des visites d’une grotte ou dans les villages chams. Le corps et le coeur du Cambodge est probablement quelque part par là…

La dernière semaine de voyage débute à Phnom Penh, cette ville crasseuse et bruyante ; toujours en effervescence. Je visite le palais impérial et la funeste prison de Tuol Seng. Je garderai peu de souvenir de cette capitale, si ce n’est l’étonnante vision de voir un éléphant déambuler entre les voitures sur le boulevard qui longe le Mekong.

Dernière étape du voyage avant le retour à Bangkok, je fais une escapade à Luang Prabang. Une ville pleine de charme mais qui n’est pas aussi savoureuse que les rizières cambodgiennes, la ville étant inondée de touristes en groupes. La vie y est plus chère, en perte d’authenticité et malheureusement on se sent un peu dépossédé même lorsque l’on se rend aux chutes d’eaux, magnifiques mais, envahies elles aussi.

2 Comments

  1. […] Aujourd’hui, j’ai adressé ma demande de parrainage d’une petite fille cambodgienne à l’association Les Enfants du Mékong. Je m’engage par un soutien financier à aider un enfant, en couvrant les dépenses liées à sa scolarité (inscription, uniforme, fournitures scolaires, transport, etc.) et ponctuellement sa famille (achat de riz, aide médicale…). Voici quelques bonnes raisons qui m’ont poussé à concrétiser cette idée, qui m’était venue lors de mon dernier voyage au Cambodge. […]

  2. […] c’est toute une expérience ! Une fois qu’on y a goûté, on ne peut plus s’en passer. Pour la troisième année consécutive, je retrouve les rizières et la jungle de cette terre d’Asie fascinante. Si […]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *